« J’ai la migraine » est une expression que l’on entend souvent pour exprimer un mal de tête ou céphalée. Comment différencie-t-on une migraine d’une simple céphalée ? Voici quelques éléments de réponse.
Comment différencie-t-on une céphalée d’une migraine ?
Il n’existe toujours pas d’examen capable de poser un diagnostic de migraine. C’est pourquoi en 1988 il a été défini, au niveau international, 5 critères qui permettent de faire la différence entre un mal de tête courant et une migraine.
Quels sont ces critères ?
1 – Il faut que la personne ait déjà eu un minimum de 5 crises identiques dans sa vie. Aucun laps de temps entre chacune d’elle n’est requit. Les individus qui ont continuellement mal à la tête ne sont pas considérés comme migraineux. Nous disons plutôt migraineuses car 2/3 des personnes qui en souffrent sont des femmes.
La migraine touche plus les petits garçons que les filles. La fréquence de la migraine chez la femme croit avec l’âge, à partir de la puberté jusqu’à 40 ans où il y a un pic sans raison particulière. Si ce n’est une cause hormonale. Après cela décroît. A 40 ans il y a un homme migraineux pour 4 ou 5 femmes. On constate des familles de migraineuses, notamment celles avec aura. On ne peut donc pas nier qu’il existe une certaine hérédité, mais il n’y a pas un gène spécifique de la migraine.
2– La durée des crises chez l’adulte doit durer de 4 à 72 heures (moins chez l’enfant). Mais un seul épisode de céphalée de trois jours ne rentre pas dans les critères de diagnostic de migraine.
3 – Il faut au minimum observer deux des quatre symptômes suivants :
– Le côté unitaléral. La migraine touche une moitié de la tête (critère non obligatoire si vous avez les autres).
– La pulsatilité. Vous ressentez des battements dans la tête identiques à ceux du rythme cardiaque.
– Intensité modérée à sévère. On ne parle pas de migraine si on ne ressent pas un très fort mal de tête.
– Intensité augmentée par l’activité physique.
4 – La migraine se caractérise par des nausées, des vomissements ou une photophonophobie (gêne intense par la lumière et par le bruit).
5 – L’examen clinique de la personne doit être normal entre chaque crise.