Saviez-vous que la valorisation et la transformation de la production forestière passait par l’exploitation forestière ? Eh bien c’est le cas. Dimension centrale de la gestion des forêts, l’exploitation forestière est un processus qui va bien au-delà de la simple coupe du bois, intégrant les volets de transformation, valorisation et entretien des ressources forestières. Décryptage !
A quoi sert l’exploitation financière ?
Une question pour commencer : lorsque vous entendez l’expression « exploitation forestière », à quoi pensez-vous ? Une horde de bûcherons, peut-être, armés de tronçonneuses, dévastant des forêts entières ? Pas tout à fait… En vérité, le but premier de l’exploitation forestière est d’assurer le renouvellement des peuplements et de favoriser la croissance des arbres futurs. Il s’agit d’une activité économique qui rapporte des revenus au propriétaire et nourrit l’industrie forestière et les acteurs qui y opèrent comme l’entreprise de travaux forestiers de Julien et Philippe Sauvannet. Qui plus est, elle vise à maintenir nos forêts en bonne santé et à protéger la biodiversité, le sol, l’accueil du public, et la beauté des paysages. Qui aurait cru que tant de choses se cachent derrière l’exploitation forestière…
Exploitation forestière : les méthodes
Vous ne le saviez peut-être pas, mais il y a autant de façons d’exploiter une forêt qu’il y a d’espèces d’arbres. Naturellement, certaines méthodes sont plus sollicitées que d’autres, ce qui est notamment le cas de la coupe rase, la coupe avec arbres semenciers, la coupe progressive de régénération et la coupe jardinatoire. Explorons tout cela un peu plus en détail.
La coupe rase
La coupe rase, également appelée coupe à blanc, peut sembler brutale. En cause : tous les arbres d’une zone sont abattus, souvent pour faire place à de nouveaux arbres. Mais en vérité, cette approche à la fois simple et économique, est souvent utilisée en cas de nécessité : lorsque les arbres sont vieux ou en piteux état. Cela dit, elle peut être dommageable pour le sol et la biodiversité, en cela qu’elle rend le reboisement un brin plus complexe.
La coupe avec arbres semenciers
Pour sa part, la coupe avec arbres semenciers est un peu plus nuancée. Reprenant les principes de la coupe rase, elle se différencie de cette dernière en cela qu’elle laisse 10 % des arbres les plus robustes et les mieux formés en place pour se reproduire. Par conséquent, cette méthode favorise une régénération naturelle de haute qualité. Il ne faut pas pour autant perdre de vue les impacts potentiels de la coupe avec arbres semenciers sur l’écosystème.
La coupe progressive de régénération
La coupe progressive de régénération est une technique forestière qui vise à encourager la croissance de nouvelles générations d’arbres tout en préservant l’intégrité de la forêt. Le principe est simple : récolter entre 25 et 40 % de la surface terrière et conserver environ 100 arbres de qualité par hectare, ces derniers servant de semenciers. Cette réduction de la canopée offre aux jeunes plants une chance de prospérer, tout en conservant suffisamment d’arbres matures pour fournir des graines et maintenir une certaine stabilité dans l’écosystème. En d’autres termes, la forêt est régénérée progressivement à partir des semences des arbres dominants et co-dominants conservés.
La coupe jardinatoire
La coupe jardinatoire, quant à elle, est une approche de gestion forestière dont tout l’objet est de maintenir l’équilibre entre les différentes classes d’âge des arbres. Concrètement, elle consiste à couper et à récolter certains arbres de manière à ce que les arbres plus jeunes puissent prendre le relais et compenser le volume perdu par la coupe. Le but est de maintenir une structure forestière équilibrée, où chaque classe d’âge reçoit une proportion adéquate de lumière pour sa croissance.