Le végétarisme, une mode ? Peut être. Toujours est-il que de plus en plus de personnes se proclament en tant que tels, par réelle idéologie écolo, philosophique voire même religieuse (le bouddhisme par exemple qui proscrit de faire du mal à tout être vivant, et cela coule de source, de ne pas manger d’animaux).
Il y a plusieurs végétarismes possibles : l’on peut être lovo-lacto-végétarien, c’est à dire que l’on accepte dans son régime les produits laitiers et les oeufs ; lacto-végétarien, idem mais sans oeufs ; ou à l’extrême : végétalien, d’avantage un choix de vie qu’un régime puisqu’on ne consomme rien qui provienne d’un animal (aucun aliment, mais aussi pas de vêtements en cuir ou en laine, etc…).
Un mode de vie qui a l’avantage de réduire les possibilités d’accidents cardio-vasculaires, du fait qu’un tel régime soit très pauvre en cholestérol et donc très peu gras. C’est de plus une pratique alimentaire riche en fibres et en glucides, qui offrent un apport d’énergie immédiat.
Mais attention! Ce type de conduite alimentaire ne doit pas être prise à la légère. Il faut bien mûrir son choix et pratiquer le végétarisme avec précaution. En effet, ces régimes provoquent de nombreuses carences qu’il faut absolument compenser.
Les carences
Le fait de ne pas consommer de viande implique de n’avoir quasiment plus aucun apport de protéines, de certaines vitamines comme la vitamine B12 et D, de zinc, et de certains acides aminés que seule la consommation de viande peut apporter à notre organisme (tels que la lysine, la méthionine, la tryptophane, etc…).
Le peu de protéines consommées sera utilisé par l’organisme comme source d’énergie, alors qu’elles devraient servir à la croissance , à la cicatrisation et au renforcement des muscles.
Les risques
Le fait de n’avoir qu’un très faible apport en vitamine B12 peut entraîner de nombreuses complications :
– anémie (c’est à dire une faible concentration en hémoglobine dans le sang, qui fait que le dioxygène, indispensable au bon fonctionnement de l’organisme, est moins bien transporté). Ce type de problème est aussi dû à la carence en fer qu’implique la non-consommation de viande.
– lésions de la paroi digestive
– problèmes neurologiques (ces derniers pouvant aller d’une sensation d’engourdissement à des complications bien plus graves telles que la démence…)
Conseils
Quelque soit le type de végétarianisme, il est à proscrire absolument chez l’enfant de moins de 2 ans. Au-delà, libre aux parents de choisir pour leurs enfants. Il faut cependant savoir qu’un tel régime peut impliquer plus tard des retards de croissance et de développement.
Les problèmes de santé dû à telle ou telle carence sont accru chez la femme enceinte, ces derniers pouvant toucher tant la mère que l’enfant à naître.
La viande animale doit être remplacée par un autre aliment pour compenser l’apport de protéines : soja, lentille, pois chiches, haricots, fèves, flageolets, etc…
Le manque de vitamines doit être compensé par une grande consommation de fruits et de jus de fruits par exemple, qui apportera vitamine C à l’organisme.
Comme tout choix de vie, celui-ci n’est pas discutable. Chacun fait ses choix, que l’on peut d’ailleurs comprendre lorsque l’on voit comme les animaux atterrissent dans nos assiettes. On ne peut juger qui que ce soit, seulement vous conseiller de faire ce choix de vie avec précaution. Il faut compenser les aliments proscrits par d’autres aliments équivalent dans ce qu’ils apportent à notre organisme. N’oubliez pas non plus que cela peut induire des risques de problèmes de santé, particulièrement chez les personnes dont l’organisme est fragilisé, soit par une grossesse, une maladie particulière ou une récente intervention clinique. En bref, un choix respectable, mais qui doit être pris avec toutes les mesures de précautions possibles, et toute la conscience des risques qu’il peut impliquer.