Bientôt 10 ans que Tesla produit la berline électrique Model S ! Du coup, beaucoup d’exemplaires de l’icône des électriques, et des autres modèles du constructeur d’Elon Musk, sont disponible en occasion. Et avec les restrictions de circulation de plus en plus strictes en France, se tourner vers de l’électrique d’occasion peut-être une bonne idée. Mais attention : une Tesla ne s’achète pas comme n’importe quelle autre voiture. On fait le tour des points à surveiller.
Une cote encore très hauteSi vous comptiez vous offrir une Tesla d’occasion sur un budget relativement réduit, vous allez vite déchanter. En effet, les Tesla gardent très bien leur valeur, même les plus anciennes. Elles sont assez rare sous la barre des 40 000 €, soit le prix d’une voiture électrique neuve déjà correctement équipée. C’est en partie le fait d’un look qui ne vieillit pas : même restylée plusieurs fois, la Model S a très peu évolué en presque 10 ans de carrière.
Le kilométrage compte peu, au contraire de l’annéeDans la même veine, ne soyez pas surpris de voir des exemplaires très kilométrés affichés relativement chers. Même à plus de 250 000 km, une Tesla Model S peut changer de mains pour plus de 30 000 € ! En effet, une Tesla, et par extension une voiture électrique en général, ne vieillit pas comme une voiture thermique. En dehors de la batterie (qui devrait tenir environ 500 000 km sans perte majeure d’autonomie), les composants coûteux ne s’usent pas vraiment. Pas d’embrayage, de joint de culasse, de courroie de distribution, de boite de vitesse…
En revanche, attention aux millésimes différents. Si les Tesla évoluent discrètement, elles changent en revanche régulièrement, surtout sur des détails qui ont leur importance comme la finition ou les écrans. Pas facile non plus de s’y retrouver parmi les différentes appellations, puissances et tailles de batteries. Triez bien les annonces !
Attention à la batterieOn s’en doute, la batterie est l’élément principal à surveiller. Et pour cause, elle peut coûter très cher à remplacer, et peut perdre de l’autonomie en se dégradant. Mais là, bonne nouvelle : la perte d’autonomie est finalement assez négligeable. Tesla offre de toute façon une garantie 8 ans ou 240 000 km sur ses Model S et Model X, 8 ans ou 160 000 km sur la Tesla Model 3 Autonomie Standard, et 8 ans ou 192 000 km pour le reste de la gamme. Bref, de quoi partir relativement tranquille. Pour en avoir le cœur net, demandez à faire l’essai batterie pleine, et observez l’autonomie annoncée par l’ordinateur de bord.
L’écran central, point à surveiller absolumentC’est connu, Tesla aime faire passer la très grande majorité des fonctions par un très grand écran central. Sur la Model 3, presque tout doit se faire sur cette grande dalle tactile ! De quoi immobiliser la voiture si ce dernier est en panne. Faîtes donc bien le tour de toutes les fonctions, et vérifier qu’il n’y a ni bug ni temps de latence. Certaines puces électroniques ont été soumises à un rappel : si c’est le cas, assurez-vous qu’il a été fait. Enfin, les écrans les plus récents sont généralement plus fiables : l’année de fabrication (et la version) rentrent donc en ligne de compte.
Pensez à vérifier aussi les différentes options accessibles depuis cet écran, et notamment l’Autopilot.
Carrosserie et sellerie : attention, fragileComme toute voiture d’occasion, surtout si elle est kilométrée, la carrosserie et la sellerie de votre Tesla d’occasion ne sera bien sûr pas neuve. En revanche, Tesla a été longtemps critiqué pour la qualité de fabrication et des matériaux de ses modèles. Si la Tesla en question est âgée, soyez particulièrement méticuleux dans votre inspection. Vérifiez les ouvrants, l’état des sièges, les petits accrocs de carrosserie, les grandes jantes, etc.
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Clément Raoul-Réa