Aux premières lueurs du jour, ils envahissent les parcs et les trottoirs de toutes les villes chinoises. Dans des tuniques traditionnelles colorées, les adeptes du tai-chi – art martial pour les uns, gymnastique spirituelle pour les autres – font l’éloge de la lenteur. Ce symbole de la culture chinoise, à mi-chemin entre la philosophie et l’art selon ses adeptes, offre aux pratiquants un repli sur soi salutaire dans les grandes villes chinoises désormais sujettes au même rythme effréné que les métropoles occidentales.
Une pratique qui s’exporte partout dans le monde – et même en France ! On compterait aujourd’hui 300 millions d’adeptes sur tous les continents. La Chine, qui conteste au Japon et à la Corée du Sud l’origine du Tai-Chi, se bat depuis 10 ans pour le faire inscrire au patrimoine mondiale de l’Unesco et donner ainsi une chance à de nouveaux pratiquants de s’offrir paix intérieure, bien être et équilibre.